L'IMPOSTURE DU LEADERSHIP CONTEMPORAIN.

A force de responsables autoritaires s’autoproclamant leaders, le leadership voit sa réputation ternie.

De nombreuses contrefaçons, en effet, ébranlent comme pervertissent sa grandeur. Celle-ci ne peut être davantage laissée à la confusion et à l’amalgame.

Laissons-lui ses lettres de noblesse.

Un leader autoritaire est aussi oxymore qu’un doux tyran.

Leadership et autoritarisme ne se conjuguent nullement ensemble.

La raison est simple, le leadership ne peut s’accomplir qu’avec un cœur de leader.

Nul ne peut ouvrir comme transmettre la voie de l’excellence avec le mépris pour énergie vive.

La recherche de grandiosité professionnelle n’est pas la grandeur d’esprit du leader authentique

Là où l’ambition d’envergure va être commune, les raisons et les moyens vont diverger entre un véritable leader et celui qui va s’y prétendre.

Aussi exigeante soit-elle, l’ambition ne fait pas d’un homme un leader. D’autant si celle-ci n’est que prétexte pour compenser une mésestime personnelle.

Le leader authentique ne recherche nullement l’éclat de la gloire. Il n’a rien à légitimer ni à valider le concernant. Il n’est pas l’agité qui a besoin d’attention comme de reconnaissance à tout prix.

Fort de cet équilibre interne, il n’a pas l’impératif de se mettre en scène, son objectif est bien supérieur.

Il est mû par la vision qui l’anime et le fait aller à l’essentiel.

C’est que la grandeur est humble du fait qu’elle soit dignité.

L’attitude d’excellence du leader authentique

Contrairement à l’image que nous pouvons avoir du leader, celui-ci n’est pas obligatoirement charismatique à l’instar des figures médiatiques voire historiques.

Au sein d’une institution, il peut être si discret dans sa posture que nous pourrions nous y méprendre.

Le plus étonnant est qu’un leader peut s’ignorer lui-même, en ce sens qu’il n’incarne pas le stéréotype dépeint. Il ne s’exprime pas nécessairement avec grandiloquence. Son action n’est pas toujours ostentatoire.

Pourtant son influence positive est certaine. C’est là où nous le reconnaissons.

Un vrai leader ne prend rien, n’enlève rien, bien au contraire, il donne tout ce qu’il…EST.

Sa qualité devient nôtre.

Son exigence vertueuse devient nôtre.

Son niveau d’excellence devient nôtre.

Le leader authentique rassemble et non divise.

Il conduit et non régente.

Il exige et non ordonne.

Il transmet et non impose.

Il favorise et non contraint.

Il considère et non méprise.

Un véritable leader n’est pas au-dessus, il traite d’égal à égal.

Son exigence est vertueuse parce qu’il a cette remarquable aptitude d’amener chaque collaborateur à son plein potentiel, au bénéfice premier de ce dernier.

Sa parole honore, valorise et non brise, condamne son destinataire.

Il fait la nette distinction entre pointer l’erreur et pointer l’auteur de l’erreur.

En outre, le vrai leader est juste, intrinsèquement juste.

Autant avec l’autre qu’avec lui-même. Chacun est respecté dans son droit, comme favorisé dans son dû. Aucun n’est lésé.

Un vrai leader forme des leaders.

Sa contrefaçon commande des subordonnés.

La différence se nomme le mépris.

C’est là un des traits fondamentaux qui révèle l’authentique.

Maitriser un haut niveau de leadership : être l’exemple

En tant que dirigeant, conduire ses collaborateurs vers leur niveau le plus élevé requiert la meilleure attitude qui soit. L’influence comme l’autorité sont alors naturelles, parce que vous incarnez au quotidien l’engagement.

Vous êtes le modèle.

Celui qui inspire, challenge, valorise, élève, enrichit en instillant la culture de l’excellence, l’état d’esprit de n’exiger rien que le meilleur, par respect pour soi. Pas en deçà.

Au sein d’un cadre professionnel privilégié spécialement étudié et conçu pour favoriser la haute réussite, avec le leitmotiv de se dépasser pour son propre bénéfice personnel.

Seule alors reste l’exigence d’accompagner chacun à repousser, lever les freins résiduels, dans le but d’être dans sa pleine puissance.

Ainsi, la somme des performances individuelles conduit à la notoriété de l’institution.

Mirage, vision utopiste pour la contrefaçon.

Sinon méthode.

Assurément, il est indispensable pour un dirigeant d’envergure de maitriser un haut niveau de performance comportementale. Le hasard n’est pas de mise face à des enjeux stratégiques majeurs.

Que décidez-vous ?

Celline Demotier.